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Tonneins débat
Tonneins débat
  • Urbanisme, transports, habitat, économie, culture, tourisme, politique municipale... à Tonneins. Ce blog vous permet dans un premier temps de réagir aux idées que j'y lance. Mais le but est de constituer une équipe de membres-auteurs... T. Merger
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26 mars 2010

L'avenir du Tap*

eboulement_cours_yser
Sur la droite, l'éboulement de 2009, qui obstrue les quais.

[J'écris ce message dans l'ignorance totale de l'avancement du dossier de l'impressionnant éboulement de 2009 des maisons du cours de l'Yser. Comme d'habitude, les idées émises ici sont à discuter.
Tederic]

J'ai déjà souligné, dans le message "ça c'est Tonneins", l'importance pour la ville de trouver une solution durable au problème des éboulements du Tap*.

Sur l'océan, la récente tempête Xynthia a posé le problème de la construction d'habitations dans des zones à risque.

Une des attitudes proposées est de reculer devant la puissance dévastatrice des éléments naturels.

S'il s'avère que le Tap de Tonneins est définitivement une zone instable du fait de la nature du terrain, ne faut-il pas prévoir de reculer progressivement le front bâti, dans les années ou dans les décennies qui viennent ?

Evidemment, il ne serait pas question de tout démolir, et surtout pas les maisons les plus anciennes ou emblématiques. Mais la ville proposerait aux propriétaires des maisons les plus problématiques ou les plus stratégiques de les racheter, à un prix acceptable pour eux, bien entendu.
La maîtrise publique de ces maisons (dont le terrain va jusqu'aux quais) permettrait de diagnostiquer à fond la nature du problème, et d'expérimenter des solutions de consolidation du terrain, qui pourraient être par la suite généralisées.

Là où la consolidation serait trop difficile, il faudrait démolir, en en profitant pour ménager de petits belvédères sur Garonne, en liaison avec un plan de réhabilitation du cours de l'Yser comme promenade de corniche.

Le front bâti de Tonneins reculerait par endroits, là où les maisons de première ligne auraient fait place à ces belvédères. Ces derniers ne seraient pas forcément bétonnés, et la nature (les nappes d'eau souterraines...) y aurait une marge de manoeuvre, sous haute surveillance bien sûr :  l'idée a par exemple été émise que la plantation d'arbres appropriés pouvait sécuriser le terrain...

L'aspect du Tap serait nettement modifié, mais pas forcément pour le pire, à condition de suivre les avis de bons paysagistes.

Bien sûr, il s'agirait d'une opération coûteuse, mais de toute façon, il faudra mettre de l'argent public pour résoudre le problème des éboulements, qu'on ne peut pas laisser à la charge des propriétaires privés, de même que sur le littoral atlantique, l'entretien des digues ne pourra sans doute être laissé à la seule charge des syndicats de propriétaires.

Alors, mieux vaut, peut-être, dépenser l'argent public pour reculer progressivement, dans l'ordre et sans spoliation des propriétaires, plutôt que s'acharner à maintenir le bâti dans les zones à risque.

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*Il semblerait que l'ancien mot d'oc pour désigner un talus, le versant d'une colline, ou le rebord sur la plaine inondable, soit en val de Garonne "lou tap" (dérivé : la tapòla/tapolo).
Ce mot pourrait (re)servir pour désigner le front de Garonne de Tonneins, ce grand "tap" dont la hauteur est encore augmentée par les maisons construites dessus, et qui fait l'originalité de Tonneins.

plan_tonens_Tap

Le "Tap" est dessiné ici par la trace brune ; à droite, où passe-t-il exactement, ou perd-il de son abrupt ?

Le "Tap" ne suit pas strictement le lit mineur de Garonne, mais borde la plaine inondable. Ainsi, un peu en aval des anciens Bains, il oblique en s'éloignant de Garonne, pour suivre ce qui s'appelait autrefois le "Biscarret" (maintenant Cours de l'Abbé Lanusse). De l'autre côté de Tonneins, à partir du Pisseroulet, le "Tap" est interrompu par le "ruisseau Caillou", mais doit continuer, d'abord au dessus de la route de Clairac, puis au dessus de Saint-Georges.

A voir si le problème des éboulements ne se pose pas tout le long, dès qu'il y a du bâti.

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Commentaires
T
Voir http://www.sudouest.fr/2012/06/23/les-terrasses-menacent-toujours-de-s-effondrer-751333-3887.php , avec trois réactions de lecteurs que je trouve d'esprit étroit voire méchant, et la mienne, où je reproduis mes arguments...
S
Tédéri,Vous avez très bien résumé mon propos il s'agit d'un drame humain vécu par les propriétaires sinistrés et livrés à eux-même par les autorités.<br /> <br /> Vos observations concernant la possible rentabilisation de cet endroit exceptionnel sont très bien argumentées . <br /> <br /> Je ne connais pas assez les rouages locaux mais il est probable que Marmande et d'autres communes de la communauté d'agglomération ont su mettre en valeur ce front de Garonne pourtant si beau à Tonneins.<br /> <br /> "Il n'y a pas d'argent"? cet argument ne tient plus si l'on découvre que des fonds régionaux, nationaux, européens peuvent être accordés aux collectivités locales qui subissent les méfaits de la nature. <br /> <br /> Le point essentiel consiste a de déterminer si les propriétaires sontest responsables du sinistre ou bien si la cause est "d'origine naturelle". Les deux peuvent être plus ou moins responsables. Les experts peuvent dire, se contredire pendant des années. Les malheureux sinistrés et leurs ayant-droit, dépenser l'argent qu'il ont ou qu'ils n'auront jamais. <br /> <br /> Certaines communes sont beaucoup plus préoccupées de l'aspect humain, notamment pour des sinistrés de "bords de berges" ou de montagne, avec des problèmes de murs de soutènement destinés à "soutenir la poussée des terres ou des eaux". <br /> <br /> <br /> <br /> Le propriétaire dont je suis parente a répondu à une seconde "mise en demeure", comme les autres sinistrés, datée du 18 mai 2012.le Maire assène comme des coups, 15 fois "vu".. le code de la construction et de l'habitation article article L 511-2.., "vu".. Il reprend les mêmes arguments que pour la mise en demeure du 12 octobre 2009 et en rajoute de façon effrayante pour les malheureux destinataires désemparés. Ce que je dis là n'est pas secret du tout.<br /> <br /> Après avoir démonté, grâce à internet, tous les "vus" nous avons répondu Point par point. Le maire semble dans sa dernière lettre semble moins sûr de lui.<br /> <br /> L'évidence pour le profane ou comme vous, le passionné compétant, est plus simple. les berges en général, à Tonneins en particulier au niveau du cours de l'Yser, pour les maisons juchées à 20 mètres au dessus de l'eau,le péril est lié aux mouvements de terrain.<br /> <br /> Le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) organisme public,service géologique National a recensé le sinistre du 12/10/2009 cours de l'yser à Tonneins dans la rubrique "Mouvement de terrain, glissement". Nous avons produit cette fiche du BRGM n°64700142. Cela ne semble pas présenter un grand intérêt..<br /> <br /> <br /> <br /> Nous somme touchés par votre attachement à ce lieu, les connaissances ce que vous nous faites partager, les réflexions pertinentes que vous proposez. Souhaitons que vos écrits soient pris en considération. <br /> <br /> Merci pour l'intérêt que vous accordez à la situation particulière des sinistrés.
T
Stanie, j'ai lu votre courrier avec attention.<br /> <br /> Merci d'avoir évoqué le drame humain vécu par les propriétaires sinistrés et livrés à eux-même par les autorités.<br /> <br /> Vous confirmez que les propriétaires du front de Garonne à Tonneins ne peuvent pas porter seuls le fardeau de la consolidation, ou du recul ordonné, de ce front de Garonne.<br /> <br /> Je viens de relire mes différents messages relatifs à ce problème, et je n'en changerais pas un mot.<br /> <br /> Le front de Garonne, c'est le fleuron de Tonneins.<br /> <br /> Ce devrait être l'affaire de tous les tonneinquais et un souci majeur de la municipalité.<br /> <br /> Bien sûr, il faut y mettre de l'argent (surtout qu'on l'a négligé pendant des décennies). Je comprends bien que c'est ça qui fait peur au maire, qui souligne souvent la précarité des finances tonneinquaises.<br /> <br /> L'argent investi dans le Front de Garonne serait pourtant récupéré à moyen et long terme : il ferait de Tonneins une ville attractive, la plus attractive de la moyenne Garonne.<br /> <br /> Tonneins pourrait par exemple devenir une ville de congrès, et donc rentabiliser la Manoque...<br /> <br /> Et les investisseurs privés seraient mis en confiance.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais "y a pas d'argent", je veux bien le croire.<br /> <br /> <br /> <br /> L'argent, il est maintenant, semble-t-il, à "Val de Garonne", la communauté d'agglo.<br /> <br /> Notons au passage que Marmande, qui a un front de Garonne nettement moins remarquable que Tonneins, a son plan "Front de Garonne", elle ! Et par le pot commun "Val de Garonne", il se peut que Tonneins y contribue...<br /> <br /> <br /> <br /> Et dans l'actualité récente, j'ai vu que "Val de Garonne", aiguillonné par son président Gérard Gouzes, pousse à la réalisation coûteuse d'un "éco-quartier" à Sainte Bazeille, en urbanisant la plaine cultivable. "Il ne faut pas jouer les petits bras", selon lui...<br /> <br /> <br /> <br /> Pour Tonneins non plus, il ne faut pas jouer les petits bras !<br /> <br /> Et puisqu'on met de l'argent dans des "éco-quartiers"... rappelons que l'écologie, en matière d'urbanisme, c'est d'abord faire avec l'existant, c'est développer l'habitat sur les terrains déjà construits, c'est composer avec les mouvements du sol, la géologie, la nature, quoi...<br /> <br /> Quel magnifique terrain d'action que le front de Garonne à Tonneins, pour faire un éco-quartier !<br /> <br /> <br /> <br /> Vous m'avez demandé "une idée de plus"... la voici. Seulement, il faudrait qu'elle soit portée avec force à "Val de Garonne" par les élus de Tonneins (d'ailleurs toujours sous-représentés par rapport au poids de la population tonneinquaise).
S
"Tederic", vous faites des observations précises et des propositions pertinentes.<br /> <br /> Je suis concernée indirectement par le sinistre du 12 octobre 2009. L'un des sinistrés est un parent.<br /> <br /> <br /> <br /> Le maire de Tonneins a une approche de cet accident, tout à fait différente de la vôtre. Dès ce 12 octobre 2009, il a adressé un arrêté de péril imminent aux cinq principaux sinistrés, les mettant en demeure de faire cesser le péril (consolidations des terrasses et des murs endommagés), de faire procéder au relogement de leurs locataires ou d'eux même en attendant les prescription de l'expert...<br /> <br /> <br /> <br /> Mr le maire a considéré que les propriétaires étaient responsables de ce qui leur arrivait avant toute expertise et les a mis en demeure, le jour même, ajoutant au désarroi la culpabilité et la perspective de se ruiner financièrement ainsi que leurs ayant-droit..<br /> <br /> L'exécution des travaux pharaoniques, complexes, qui s'annonçaient, leur incombait a priori... Après réfection de l'ensemble, le tout se retrouvait bien sûr exposé aux même problèmes de mouvements de terrain qu'auparavant..<br /> <br /> Mr le maire attribue, avant toute expertise, la cause de l'effondrement partiel des ces immeubles à la vétusté, au manque d'entretien par les propriétaires... Pour au moins deux d'entre eux il a été démontré que l'entretien était très correct.<br /> <br /> Cette démonstration des experts n'a rien changé aux exigences de Monsieur le Maire...<br /> <br /> <br /> <br /> L'affaire continue, les propriétaires âgés, malades, désemparés malgré la nuée d'avocats qu'ils financent pour les défendre, et les quais de Tonneins sont encore blessés par cet effondrement du 12 octobre2009.<br /> <br /> <br /> <br /> Vous paraissez impliqué et compétent. Si vous avez une idée de plus dirons-nous je suis à "l'écoute" sur mon mail.<br /> <br /> Merci d'avance.
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