Tonneins et Orthez : comparaison
Tonneins et Orthez sont des villes comparables, et l'expérience de l'une peut servir à l'autre, je l'avais expliqué ICI il y a quelques mois.
Un article de Sud-Ouest, "Après le deuil, la mutation" (attention, il ne restera en ligne que quelques jours), décrit l'évolution de l'emploi à Orthez après des fermetures spectaculaires d'entreprises parfois centenaires.
Citations :
"Aujourd'hui, selon une
étude réalisée par la Chambre de commerce et d'industrie de Pau-Béarn
pour la Communauté de communes, il est d'environ 6,8 % sur la ville,
soit moins élevé qu'au niveau national."
"Le plus gros employeur de la ville reste le centre hospitalier, avec environ 400 emplois."
"Le commerce et le service
se développent et se font la part belle : les entreprises de services
représentent 38 % des sociétés installées sur le canton et les
commerces 41 %.
Pour exemple, l'essor du secteur de l'aide à domicile est évident, avec des besoins criants en personnel."
Commentaire :
Pour créer de l'emploi, il n'y a pas que les entreprises industrielles. Face au marché mondial, elles sont fragiles. Il faut bien sûr leur garantir un environnement favorable, mais le secteur de l'économie résidentielle est à encourager avec force, compte tenu des caractéristiques particulières de Tonneins.
L'économie résidentielle, qu'es aquò ? (je suis fier de vous présenter un concept récent et très en vogue...)
C'est les professions de santé, le bâtiment, l'aide à la personne, la restauration...
Tonneins est bien placée : ville à taille humaine, site exceptionnel avec ses terrasses sur Garonne, au climat doux, très bien relié à l'extérieur (sur la ligne de train Bordeaux-Toulouse), prix immobiliers raisonnables...
Si on réhabilite le vieux Tonneins en le rendant attractifs aux promeneurs (ravalement des façades) et aux piétons et cyclistes (partage de la rue...), si on veille à l'offre médicale (médecins généralistes et spécialistes...), si on soigne la convivialité en ville (animations musicales...), les retraités décideront de rester ou de (re)venir.
500 retraités en plus, c'est des centaines d'emplois induits !
Ce n'est pas honteux de miser AUSSI sur les retraités, qui, d'ailleurs, sont de plus en plus dynamiques, et peuvent s'investir dans les associations et le bénévolat.
Certes, ce n'est pas généralisable à toute la France ni à toute l'Europe, parce qu'il faut bien, quelque part, une production industrielle.
Mais Tonneins doit jouer cette carte là. Et il peut y avoir une synergie avec Casteljaloux, qui la joue déjà.
Je rappelle aussi les prévisions de l'INSEE : dans les années qui viennent, des millions de français et d'européens du Nord s'installeront dans le sud de la France. Donc, des centaines ou des milliers à Tonneins, si nous savons les recevoir.
Adishatz !